Nos cyclotouristes-randonneurs ont été fêtés
Une petite réception a été organisée dimanche 28 août 2011 au "Rendez-vous des cyclos" à Plémet.
Entourés de leur famille, accompagnateurs et nombreux cyclos du club, les randonneurs du "CC du Ninian" qui viennent de terminer Paris-Brest-Paris ont été reçus par Ernest Bernard, vice-président,remplaçant le président Jean-Claude Roncin indisponible. Il mariait sa fille samedi et la coutume veut qu'il y ait un retour le lendemain.
Dimanche 28 août 2011, les cyclos fêtés. Il manque Dominique Le Mée, indisponible aussi.
En présence de Dominique Grall, Maire de Plémet, ils ont relaté leur périple quadriennal de 1260 kilomètres (plus long qu'annoncé), riche en anecdotes. Ils ont principalement rapporté leurs petites et grandes misères, inévitables sur une aussi longue distance ; pour certains accentuées par Madame Météo bien capricieuse ces temps-ci. Monsieur Eole a été la plupart du temps en leur faveur. Un mec bien...
Dominique, à gauche, sait combien le vélo est dur à ce niveau et prend physiquement et psychologiquement. Elle n'a pas oublié d'ajouter que le vélo est un sport écolo.
Ils étaient sept comme les Nains de Blanche-Neige. Grincheux à leurs heures. Joyeux quand Saint-Quentin-en-Yvelines s'est profilée à la sortie du long tunnel.
Rapide présentation des lauréats :
André Rault, 65 ans, sixième participation sans assistance et probablement la dernière. Il a été surtout contrarié à l'aller, après Carhaix, par le tonnerre de Brest. Un violent orage illuminant dangereusement la nuit et trempant jusqu'aux os. "Jeudi matin, j'ai assisté à un superbe lever de soleil à la sortie de la forêt de Rambouillet", s'est réjoui André. Une belle récompense en quelque sorte tout près de l'arrivée.
Dimanche midi, alors qu'il était encore "Au rendez-vous des cyclos" un inconnu, un admirateur, lui a offert un Paris-Brest sans retour, un délicieux gâteau en forme de roue de vélo.
Le Paris-Brest sans retour, a été créé en 1910 par un pâtissier de la région parisienne, à la demande de Pierre Giffard, le fondateur de la randonnée.
Jean Raulo, 64 ans, première participation avec assistance. Il n'a pas terminé épuisé. Il s'était fixé un délai de 85 heures. Il a fait mieux. "J'ai été charmé par l'accueil du public à Loudéac. Je ne dis pas non pour recommencer dans 4 ans", a avoué jean, heureux d'avoir vécu une si belle aventure.
Le dernier tronçon entre Dreux et Saint-Quentin, a été particulièrement pénible à cause des kilomètres engrangés, un échauffement fessier et des douleurs aux chevilles.
Alain Travers, 61 ans, première participation avec assistance. Encouragé par les copains du club, il a enchaîné la série des brevets et comme on sait, s'est inscrit à Paris-Brest-Paris. Alain a pris le départ dévoré par un stress monstre. La présence de Jean Raulo tout au long du parcours l'a rassuré et vice-versa, aidés par un tableau de route préparé par Ernest Bernard. Une violente douleur au genou sur la route du retour après Tinténiac a inquiété Alain, soulagé momentanément par des soins appropriés. Le mal revenant, il a fait face. "Je remercie les copains qui m'ont toujours encouragé et mes accompagnateurs. Dans 4 ans, je ne sais pas...C'est encore loin", s'est expliqué Alain.
Dominique Le Mée, 49 ans, troisième participation avec assistance. Dominique est formel : "je continuerai tant que je pourrai. Je n'avais pas beaucoup de kilomètres d'entraînement. De toute façon c'est tous les jours que je bourre dedans." Paroles d'agriculteur dur au mal.
Dominique était alors bien armé quand il a eu des douleurs à un genou et au cou, ignorant les soins possibles aux contrôles. Il a eu aussi la chance de ne pas avoir de pluie.
Olivier Mauvillain, 38 ans, première participation sans assistance, bien décidé à récidiver. "Je tenterai une fois en essayant d'améliorer mon temps. Une autre fois en choisissant le délai maximum pour avoir le temps de voir, d'observer", a dit Olivier.
Il a été freiné dès le départ par les caprices de son estomac qui n'a pas toléré l'abus de stupides nouilles ingurgitées les heures avant le départ. Il aurait mieux fait de manger des bonnes pâtes...
Olivier s'est refait une santé à partir de Loudéac-retour.
Franck Mégret, 38 ans, première participation avec assistance. Il s'était fixé un délai de 60 heures. Il a réussi à boucler la boucle en mettant 5 heures en moins. A son premier passage à Loudéac (450 km), il n'avait qu'1 heure 45 de retard sur les premiers. Il n'a pas été vraiment incommodé durant les 1260 kilomètres. Des douleurs par ci, par là ; de la petite pluie par ci, par là aussi. Le veinard ! Il est arrivé au bout fatigué, mais loin d'être dégoûté. franck est catégorique : "je recommence dans 4 ans". Avec l'espoir aussi de voir sur la ligne de départ David, son autre frère pas vraiment motivé cette année, même s'il a tenté quelques brevets. L'idée a le temps de germer.
Vincent Mégret (frère de Franck), 30 ans, première participation avec assistance. Comme nombreux participants il a été victime du soleil tapant dans la file d'attente s'éternisant avant le départ. "J'ai eu mal à la tête. Maintenant ça va mieux", s'est exprimé Vincent lors de son premier passage à Loudéac, plus de 2 heures après son frère. Son objectif tournant autour de 60 heures s'est alors vu bien entamé, même s'il s'est ressaisi après Loudéac. Vincent est heureux de sa performance. Il recommencera sans aucun doute.
A parier que les trois frères Mégret seront au départ du prochain Paris-Brest et retour !
Et pourquoi pas Eric, également licencié au "CC du Ninian" ?
Le scoop de l'année 2015 : quatre frères au départ du 18ème Paris-Brest-Paris...
![]() | Ernest Bernard, le coach d'Alain Travers, est l'auteur de la petite pancarte qui a accompagné les sept randonneurs dimanche midi. Cliquez sur la photo pour l'agrandir. |