La tracto-vélo, suite
Les étapes étaient d'une distance variable selon les jours et les marges de manoeuvres et négociations à gérer. Entre 30 et 90 kilomètres par jour. Vitesse entre 10 et 20 kilomètres/heure sur le plat.
Le profil s'est présenté relativement clément, hormis aux abords des Alpes Mancelles et du Perche.
Nous étions une grande famille : les cyclos, les paysans conducteurs de tracteurs, les logisticiens.
Le convoi était autonome pour le transport des bagages, l'assistance médicale de premier niveau en médicaments et groupe d'écoute, la restauration (repas végan), la cuisine, les sanitaires, le dépannage des vélos, le ramassage des vélos irréparables sur la route et des cyclos malchanceux, l'hébergement avec le concours d'associations ou comités locaux et le soutien des municipalités acquises à la cause.
Cette solidarité a permis de trouver refuge quand vent, pluie et frimas sévissaient, sous des abris en dur pour les repas et la nuit.
Une logistique bien pensée :
Organisation très bien structurée, interactive, participative et cadrée.
Les participants étaient invités à écrire leurs vécu journalier et trouvailles nées sur le parcours.
Les mots recueillis dans la boîte à mots en fin de journée, étaient lus à la criée par un clown à la dictée ponctuée par un gong.
Grands moments d'humour et de rires.
Un décor ambulant haut en couleurs :
L'ambiance était excellente sur le parcours avec les passants, les automobilistes, les chalands, les villageois et citadins. Solidarité bien concrète, échanges et rencontres se sont avérés très riches et bénéfiques sur le plan humain, notamment entre tous les participants du convoi.
Nombreux tracts ont été distribués tout au long du chemin. La première page représentait un triton sur un vélo qui a intrigué les enfants à la grille des écoles. Les maîtres y ont trouvé un excellent sujet de pédagogie.
"Ce fut pour moi un bain de jouvence et un moment riche en rencontres", s'est félicité notre adhérent à l'origine des photos et textes.